Le ministre de la Formation professionnelle et de l’emploi par intérim recevait, il y a trois jours, une forte délégation qatarie. Elle était conduite par un vice-ministre qui chapeautait les 3 ministères, de la fonction publique, des affaires sociales et celui de l’emploi. L’idée était de chercher des débouchés pour les Tunisiens au Qatar.
Ce pays du Golfe dispose, à l’image des Européens, d’une politique de migration qui régule les flux d’employés entrants. Et c’est l’Etat qatari qui détermine, chaque année, les quotas d’importation de main d’œuvre, dont la qualifiée, pour les entreprises qataries qui en font la demande. Il fixe le nombre et les pays de provenance, délivre les visas et donne la résidence, en conséquence. «On discutait de l’augmentation, et même du doublement du quota pour la Tunisie et il était d’accord, pour cause de bonne qualité de notre main d’œuvre», a indiqué le ministre à Africanmanager. Et d’ajouter que « il m’a fait remarquer que le Qatar avait déjà donné son accord, pour 11 mille Tunisiens, pour des besoins déjà identifiés par des entreprises qataries, mais que ce quota n’a jamais été utilisé».
Selon le ministre, ce qui fait perdre aux Tunisiens ces opportunités de travail, serait l’absence de structure de matching de profils, entre offre et demande. L’Aneti (Agence nationale de l’emploi et le travail indépendant), cette structure censée faire la promotion de la main d’œuvre tunisienne à l’étranger et des opportunités offertes pour les Tunisiens, ne disposerait que d’une seule personne pour le faire au Qatar. Il y aurait, aussi, 25 entreprises privées en Tunisie, autorisées par le ministère à faire ce matching, mais peu efficaces, et surtout souffrant d’une image déjà entachée par plusieurs cas d’arnaque à l’emploi.
Source:https://africanmanager.com/